Un roman ? Si l’on veut. Plutôt ce qu’on appellerait aujourd’hui une tranche de vie. Un vieux prof de latin-grec se souvient de ses années de jeune khagneux. 1962 : il s’initie à la politique ; il milite pour l’Algérie française ; ce n’est pas, malgré tout le déploiement policier de l’époque et tous les récits qu’on en a faits, un péril pour l’État. Il est innocent et ardent ; il s’émeut facilement. Une rencontre surprenante l’initie en même temps à l’amour : même innocence et même ardeur. Les cœurs féminins aiment les jeunes gens purs, naïfs et passionnés. Alors se noue un drame qui est une tragédie dont le jeune homme fut le héros sans le savoir. L’Algérie française, on sait ce qu’il en advint. Quant à l’amour… il s’éternisa, mais dans la rupture, et au-delà même des souhaits du jeune homme. Il faut un sixième acte à la tragédie pour que le vieux prof comprenne le sens de sa propre vie. Facile et agréable à lire, poignant et amusant et, pour certains, si plein de souvenirs.
Le sixième acte Philippe Kerlouan, Edilivre, 147 p,13,50 €