Autant il est fréquent de trouver des livres sur la seconde guerre mondiale, autant il est plus rare d’en lire sur l’ex République démocratique allemande, à tout le moins à travers des romans couvrant la fin de la guerre jusqu’à la chute du mur de Berlin et des mois qui ont suivi.

« On n’est pas aimés » disait Angelo Rinaldi en 1989. « D’ailleurs, à quoi servons-nous ? » Quelle que soit la façon dont est tournée la question, elle n’aboutit qu’à des interrogations.

Condamné par l’empereur Auguste à l’exil en l’an 8 après Jésus-Christ, le poète Ovide se retrouve à passer les dernières années de sa vie à Tomes, ville portuaire de l’est de la Roumanie. Relégué, et non déporté, il conserva sa citoyenneté, sa fortune, la possibilité d’écrire, mais, entouré de Gètes et de Grecs, Rome lui manqua cruellement.

Passer quelques heures en compagnie de la dernière servante de Marie-Antoinette, quoi de plus merveilleux ?

Adepte des romans qui flirtent entre le réel et la dystopie, l’auteur d’Un Vent les pousse, que nous avions chroniqué dans ces pages, nous revient avec un troisième ouvrage dont le titre, Thanatose, ne manque pas de nous interroger.

Cinq années déjà se sont écoulées depuis le début de la crise Covid et si pour certains, voire une très grande partie de la population, cet épisode fait désormais partie des heures sombres de l’histoire qu’il convient d’oublier – avec cette crainte plus ou moins avouée qu’il ne se reproduise plus tant les traumatismes furent puissants –, il est toutefois heureux que la page ne se ferme pas aussi vite à l’heure des bilans.

Le terrorisme intellectuel que la gauche exerce sur les esprits de la caste politique et médiatique est un alliage dosé de mensonge, d’aveuglement et d’idéologie que Jean Sévillia fait fondre au feu de ses analyses.

« Vos lettres m’ont fait un grand plaisir. Il y règne une liberté d’esprit et d’imagination qui me plaît et qui rassure sur votre bonheur. Pour être heureuse et rendre les autres heureux, vous n’avez qu’à laisser faire la nature et consentir à être vous. » Joseph Joubert à Pauline de Beaumont, le 14 avril 1797.

Quel livre étonnant sur les étals de nos libraires que celui d’Hélène Raveau qui déjà avec son ouvrage Les Choses d’en-haut avait su nous plonger avec élégance et contemplation dans les profondeurs de Port-Royal, pour les faire résonner avec force avec notre monde contemporain.

Ne plus écrire, se répéter à l’envi, ou trouver des sources d’inspirations différentes, telles sont les questions auxquelles se confronte Tanguy Viel dans ce nouvel opus qui, telle une césure dans la longue lignée de ses précédents romans, donne une nouvelle coloration à son œuvre.

L’Atelier Rosa Bonheur a réédité en version intégrale la biographie de Rosa Bonheur écrite par Anna Klumpke elle-même (qui vécut dix ans aux côtés du peintre), éditée en 1908 et jamais rééditée depuis.

Il est de bon aloi dans certains milieux de ne trouver que peu d’intérêt à la littérature contemporaine, et en particulier au roman dont il est vrai que le fond ou la forme souffrent bien souvent d’un manque de tenue, de densité, d’universalité, des qualités, somme toute, qui ont permis l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler un classique.