Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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1937. Billy traverse la frontière espagnole avec sa mère et sa sœur Anne pour se réfugier au Pays Basque. Arrêtés en 1940 par la Gestapo, ils seront transférés dans un camp d’internement destiné aux Britanniques considérés comme « compromettants pour les résistants, indésirables pour les pétainistes et des ennemis pour les collaborateurs ». Son père, français, obtiendra leur libération avec, néanmoins, assignation à résidence dans l’Yonne. L’enfant de Biriatou, c’est l’innocence enfantine broyée par la terrible machine qu’est la guerre. Le narrateur-enfant remue les cendres de sa mémoire jamais abolie pour ressusciter ce passé. Il nous livre ce que fut sa vie au quotidien, notamment, dans ce camp d’internement où, malgré l’amour qui les unissait tous les trois, la survie était synonyme de faim, peur et humiliations. Dans le désordre et la confusion des évènements, la vie prenait encore plus de sens et Billy, confronté à bien des épreuves, l’apprentissage d’une cohabitation avec l’occupant, la mort qui rôde partout et l’absence de son père, nouera également de fortes amitiés dans l’effort enthousiaste de la solidarité et dans la simplicité des petits miracles de l’existence comme à Biriatou si cher à son coeur. Et le « retour » ? Le retour à la vie quotidienne dans un pays libéré, quelle perception des hommes et du monde restera à l’esprit de l’adolescent ?
L’écriture de William Macbeth nous enveloppe d’une grande densité émotionnelle en nous parlant de manque, de nostalgie et d’espoir.