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Encore Marie-Antoinette…

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Encore Marie-Antoinette…

Après nous avoir passionnés avec Au service du Roi, Dans les coulisses de Versailles, Mathieu Da Vinha, nous introduit, cette fois, dans l’espace précieux et raffiné de la garde-robe de Marie-Antoinette. À son arrivée en France en 1770, la jeune dauphine, après avoir échangé une robe en gros-de-Tours blanc pour une robe et jupon d’étoffe d’or, fait son entrée dans l’univers empesé de Versailles sous la houlette de la comtesse de Noailles. Désormais, sa garde-robe relevait de l’autorité de sa dame d’atours, la duchesse de Villars, chargée des commandes d’étoffes, de robes, d’habits de cour, dentelles et accessoires soumis et acquittés sur sa signature seule. Assez réfractaire aux coutumes de la cour de France, Marie-Antoinette supportera très mal le corps du grand habit, un ustensile de torture qui devait modeler son corps, auquel son rang lui interdisait de se soustraire, étiquette oblige ! Le rituel du lever et celui de la toilette assez contraignant, mobilisant un ballet incessant, valets de garde-robes, femmes de chambre, huissiers de la chambre, ouvrière de la mode, d’abord combattu, sera réformé par la dauphine devenue reine. Sous l’impulsion de Mademoiselle Bertin, « ministre de la mode », qui savait saisir les goûts et les besoins de l’époque, la reine imposera son style. Ce n’est plus le protocole qui dicte la tendance mais l’esthétisme. Le coton qui venait d’Angleterre fait irruption, les tenues s’allègent, une symphonie de couleurs dont le rose, vert, crème, vert-pomme, lilas, bleu se déploient. Les temps changent et tendent vers l’aisance et le confort. Les robes de mousseline connaîtront un succès grandissant ; les modes champêtres voient le jour avec celle emblématique de Trianon. Quant aux coiffures, après l’extravagance des coiffures à pouf, chapeaux à plumes et bonnets excentriques, à partir de 1778 la reine ne portant plus que des robes de percale ou de taffetas de Florence blanc, d’une grande simplicité, sera coiffée d’un simple chapeau. La note finale, indispensable, fut le parfum à la rose dont la souveraine raffolait. Guidée par cette liberté qui la caractérisait, consubstantielle à toute création, la reine sut mettre en scène son pouvoir en créant par son élégance et son bon goût une surprise à chaque apparition. L’écriture de Mathieu Da Vihna subtilement descriptive, soutenue par un grand travail d’archives, met en mouvement la pensée et l’imagination dans le sillage de celle qui reste à tout jamais la Reine.

Dans la garde-robe de Marie-Antoinette, Mathieu Da Vinha, Editions RMN, 128 p, 24,90 €

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