Un beau roman, une histoire française et provinciale qui se déroule dans les Ardennes, à Charleville et dans ses environs. Difficile d’être le dernier descendant de la plus vieille famille du département. Impossible d’être vraiment soi quand on est adolescent. D’abord les idées que porte la famille, n’ont plus d’actualité ; elles ne sont plus que de grands principes sans application pratique. Dieu, le roi, la France… Plus personne ne vibre à ces mots qui ne sont plus que des mots. Et puis les habitudes de vie, les règles de la politesse, le mythe des aïeux … Comment s’entendre avec ses camarades de classe, des bourgeois qui n’aiment que l’argent, les plaisirs et l’ambition sociale. Et puis les filles qui vous courent après : qu’aiment-elles en vous ?
Vous croyez à l’amour et votre mère vous prouve qu’il n’existe pas. Alors ?
Alors, reste le vieux donjon familial. Votre vie épouse sa destinée que vous voulez faire revivre … Lisez, lisez, vous devenez fou …
Mais, quand même, comme le reconnaît la petite bourgeoise qui s’est fait une vie facile, c’est là qu’il y avait de la gueule. Le dernier des Montcornet aurait pu et dû servir comme ses ancêtres. Pourquoi un tel gâchis ?

Le dernier des Montcornet, 
Dieu, le roi, la France. 
Et après… ? Marc Desaubliaux, 444 p, 16 €