« Oui à la vie ! » « Ne les tuez pas ! » C’est ce que scandaient les 40 000 personnes rassemblées dimanche 19 janvier à Paris à l’occasion de la Marche pour la vie. Armés de pancartes aux couleurs or et rouge de l’Espagne, qui a récemment restreint l’accès à l’avortement à quelques cas précis, les manifestants sont partis de la place Denfert-Rochereau pour rejoindre la place Vauban. Tous dénonçaient « la banalisation totale de l’IVG ». Outre les milliers de familles, la présence de nombreux ecclésiastiques était à noter, entre autres des évêques : Mgr Marc Aillet (retrouvez une interview réalisée par
Jean-Baptiste d’Albaret ici), Mgr Jean-Pierre Cattenoz ou encore le cardinal Barbarin.
La raison de leur présence, en masse ? Un amendement du projet de loi sur l’égalité hommes-femmes est débattu aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Ce texte prévoit de supprimer, dans la loi sur l’IVG, la référence à « la situation de détresse ». Pour les promoteurs de ladite loi, qui contre-manifestaient hier (ils étaient à peine trois cents place d’Italie), ce changement symbolique permettra à l’avortement d’être un véritable « droit » pour la femme et non plus de le considérer « comme un acte exceptionnel et traumatique » comme c’est actuellement le cas. Un autre amendement fait débat, en ces heures sombres pour la liberté d’expression en France : celui qui prévoit deux ans d’emprisonnement ou 30 000 euros d’amende pour toute information dissuasive sur l’IVG.
Rappelons que, chaque année, plus de 200 000 avortements ont lieu en France.