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Le Bonheur conjugal de Tolstoï (1828-1910)

Adaptation et mise en scène de Françoise Petit. Avec Anne Richard et Nicolas Chevereau au piano.

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Le Bonheur conjugal de Tolstoï (1828-1910)

Qu’est-ce que le bonheur conjugal ? Un Graal inatteignable ? Une promesse ? Dans cette traversée des sentiments nous suivons Macha, au rythme de son émouvante confession, qui, comme on se confie à un ami, nous livre sa vie. Depuis le décès de leur père, Macha, l’aînée Katia et la petite Sonia coulent des jours paisibles mais tristes à la campagne. Seule la visite d’un ami de leur père, Serge Mikhaîlovitch, vient rompre leur solitude. En découvrant Macha, l’homme en tombe amoureux mais que peut-il espérer de cette jeune fille de vingt ans sa cadette ? Et quand l’amour naît dans le cœur de Macha, qu’adviendra-t-il entre cet homme qui a toute conscience que l’amour a ses conséquences et une jeune fille vivant dans la naïveté de l’amour fantasmé ? Convaincue que l’amour est un enchantement sans fin, Macha accepte le mariage où les premiers émois feront rapidement place à la cruelle lucidité du temps qui passe et l’usure des sentiments. C’est l’enseignement de Tolstoï qui n’offre non pas une belle histoire d’amour mais l’analyse du lien conjugal et sa fragilité. Confrontée à la vie de couple, Macha, progressivement, glissera de l’éblouissement à l’éveil. Elle comprendra que le véritable amour commence là où s’arrête l’illusion, et, que si la passion s’efface, apparaît ce qu’il y a de mieux, la tendresse : « À dater de ce jour, prit fin mon roman avec mon mari ; l’ancien sentiment devint un souvenir précieux, perdu à jamais, et un nouveau sentiment d’amour pour mes enfants et pour le père de mes enfants posa les bases d’une nouvelle vie heureuse, mais cette fois d’une autre façon ». Anne Richard, magnétique dans son rôle, distille avec sensibilité toute la densité psychologique de Macha dans son parcours. Dans un décor impressionniste qui marque les différentes saisons, résonne la sonate de Beethoven Quasi una fantasia interprétée par Nicolas Chevereau, dont les notes en dialogue avec la vibration des cœurs tiennent le fil de l’émotion. À ne pas manquer.

 

Théâtre du Poche, 75 Boulevard du Montparnasse 75006 Paris

Réservation : 01 45 44 50 21

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