L’École des Arts Joailliers nous invite à découvrir à travers cette exposition l’histoire de la perle, recherchée depuis la haute Antiquité et qui fut au cœur d’un immense commerce entre le Golfe arabo-persique et la France entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. La Seconde Guerre mondiale portera un coup d’arrêt à cet échange.
Auparavant, les pêcheurs de perles plongeaient au péril de leur vie pour recueillir les perles « sauvages », dites perles fines, très prisées en raison de leur rareté et forcément destinées à un petit nombre de privilégiés. Au XIXe siècle, Kokichi Mikimoto (1858-1954) entre en scène en élaborant une technique d’élevage inédite qui consistait à insérer un nucléon (irritant) dans l’huître, amenant le mollusque à secréter la nacre. Ses premières perles furent vendues aux États-Unis. Un empire était né. L’arrivée de Kokichi Mikimoto offrit au monde entier la possibilité d’accéder à ces gemmes. Inventeur de la perle de culture, il perfectionna ses méthodes en réalisant une perle totalement ronde dont la qualité était définie par plusieurs critères dont la taille, la couleur, la forme et l’éclat, et l’épaisseur de la nacre qui déterminait sa durée de vie. Il déclencha une véritable révolution dans l’industrie perlière dont la fabuleuse histoire se poursuit toujours. Symbole de beauté et d’élégance, les perles ont eu un impact notamment sur la mode et le cinéma : les grandes maisons de joaillerie les mettent en évidence dans leurs collections et les films parfois servent de vitrine pour promouvoir leurs créations, devenant ainsi des chefs-d’œuvre. Elles furent l’accessoire incontournable de nombreuses actrices comme Grace Kelly et Audrey Hepburn sans oublier Coco Chanel, qui les portait en toutes occasions. Leur beauté intemporelle continuera longtemps à nous éblouir.
Paris capitale de la perle. L’École des Arts Joailliers
Hôtel de Mercy-Argenteau, 16 bis bd Montmartre, Paris 9e.
Jusqu’au 1er juin 2025
Illustration : JAR. Clip Tête de mouton, 2006. Perles fines, saphirs étoilés, cabochon, aluminium, argent, or. Collection privée
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Frédéric Boucheron, parure de lady Wolverton, 1896-1902. Perles fines, diamants, or, argent. Collection Privée © Albion Art Jewellery Institute.
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Van Cleef & Arpels Broche Gladiateur, 1956. Or jaune, émeraudes, rubis, turquoises, perles, perle baroque, diamants Collection Van Cleef & Arpels.