Examinant la Sainte Tunique d’Argenteuil, il retrace l’histoire de la relique, entre légende, tradition et documents : du tirage au sort des vêtements du Christ jusqu’à son vol en 1983, qui fit craindre que la Tunique, sous Mitterrand, soit détruite, elle qui avait résisté à Chosroès, aux vikings et aux sans-culottes ! Il y a bien quelques pointillés dans cette ligne continue, mais le récit est convaincant, comme chaque fois qu’on invoque le Pseudo-Frédégaire. Vient ensuite l’analyse scientifique, profondément renouvelée depuis le XIXe siècle : la Tunique est tachée de sang, particulièrement dans le dos, et on peut superposer Tunique et Saint Suaire ; la Tunique est parsemée de pollens, dont certains correspondant à des plantes endémiques de Palestine, et on y trouve des traces de l’action d’un champignon, qui n’existe qu’en Israël en mars-avril – date de la passion du Christ. On ne peut tout résumer et le livre se lit facilement d’un bout à l’autre : quelle meilleure introduction à la prochaine ostension de cette relique ?

Jean-Christian Petitfils, La Sainte Tunique d’Argenteuil. Authentique relique de la Passion du Christ. Tallandier, 2024, 208 p., 18,90 €.