Jacques Dupont suit des études au Lycée Henri IV où il se lie avec des monarchistes, futurs résistants. Pendant l’occupation, il tente de rejoindre Alger, en vain, car il est arrêté en Espagne. A la fin de la guerre, il s’engage dans l’armée de Lattre de Tassigny. Après avoir étudié le cinéma à l’IDHEC – il sort premier de sa promotion – Dupont réalise avec Shoendoerffer La Passe du Diable sur un scénario de Kessel. C’est ensuite Crève-coeur avec Alain Delon dans le rôle d’un engagé dans le bataillon français en Corée, puis un film très Nouvelle vague avec Belmondo et Alexandra Stewart, Les Distractions. Fidèle en amitié, il travailla souvent avec le chef-opérateur Raoul Coutard.
En 1961, il est incarcéré à la prison de la Santé à Paris pour avoir comploté et aidé le putsch des Généraux. Son fils, l’un des plus jeunes chefs de l’OAS-metropole du capitaine Pierre Sergent, connaît le même sort à 18 ans.
Dans les années 60, Jacques Dupont réalise de nombreux reportages pour les actualités et de nombreuses reconstitutions historiques, notamment plusieurs des Grandes Batailles du passé en compagnie de Daniel Costelle et Henri de Turenne. Rejeté en 1981 par les biens pensants, il obtient toutefois en 1987 la réalisation d’une série pour FR3 consacrée au millénaire capétien. On lui doit aussi, en 1990, un documentaire sur Honoré d’Estienne d’Orves, royaliste et proche de l’Action Française, qui fut le premier fusillé de la France libre. Notre ancien collaborateur en charge des chroniques cinématographiques, Benoît Gousseau, avait travaillé avec Jaques Dupont pour Les Vendéens, film produit par Patrick Deschamps pour FR3.
Il est mort le 10 mars 2013, dans un silence médiatique assourdissant !