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Positions

Et soudain surgit Michel Barnier. Un homme politique en errance du côté de Bruxelles, complètement inconnu de la majorité du peuple de France, reconnaissons-le, est donc devenu Premier ministre le vendredi 6 septembre 2024, point d’orgue provisoire d’une séquence politique ubuesque.

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Au commencement étaient la pulvérisation électorale de la macronie lors des élections européennes puis sa puissante défaite lors du premier tour des législatives, défaite transformée en un jeu de sauve-qui-peut, au deuxième tour, par la grâce de la gauche la plus bête du monde, une gauche à quatre mules pour tirer un attelage hétéroclite. Une gauche ayant encore foi en son front républicain d’un autre temps et dont elle a cru un instant transmettre le virus à l’ancienne majorité présidentielle devenue minoritaire le temps d’un éclair orageux voulu par son chef, un président de la République sans boussole autre que celle de la bourgeoisie du fric. La macronie ? Elle est aussi composée de quatre mules pour un seul attelage : le centre gauche macroniste, le centre droit macroniste, Horizons et le Modem. Il y a beaucoup de monde dans la maison d’un prétendu arc républicain auto-proclamé qui serait respectable. Les autres ? Des ennemis. Enfin, pas tant que cela finalement puisque sans Marine Le Pen et Ciotti, point de salut : les ennemis d’hier, un hier fort récent, face auquel il convenait de faire front pour sauver son médiocre siège de député (avec ses privilèges), deviennent les arbitres du jour. Barnier gouvernera si le Rassemblement National et ses alliés le veulent bien. En voilà une étrangeté.

La République tombe chaque jour plus bas

Michel Barnier est sorti de sa naphtaline bruxelloise pour la seconde fois en trois ans. La première, c’était en 2021, à l’occasion de la primaire de la droite. Il a pris une claque avant de se ranger derrière une Valérie Pécresse qui devait à son tour prendre une claque, cette fois devant les électeurs. La seconde, c’est maintenant. Candidat pour être candidat à la présidence de la république, premier ministre par défaut. Le ridicule ne tue jamais en politique. D’autant que, même si les principaux médias, à commencer par Le Monde ou Le Figaro, à peine sa nomination effective, ont tenté de le parer de toutes les vertus, Michel Barnier était aux dernières nouvelles surtout connu dans le tout Paris politique comme un homme de modeste intelligence. Sauf foudre lancée par Jupiter sur son crâne argenté, cela n’a guère dû évoluer en un instant. Barnier à Matignon, sérieusement ? La République tombe chaque jour plus bas. Ici, nous n’en sommes par étonnés, mais les Français ? Certains semblaient continuer de croire à cette fanfreluche. Il paraît donc, d’après les mêmes médias, qu’il serait l’homme de la situation : compromis signé avec le Brexit, propositions de 2021 de moratoire sur l’immigration et primat du droit national sur le droit européen. Ce seraient ses faits d’arme. Barnier a donc tout fait pour empêcher un pays désireux de retrouver son indépendance d’une UE mondialiste délétère puis il a raconté des craques à l’électorat de droite en 2021 par opportunisme électoral, lui l’homme de Bruxelles qui ne croit pas un instant à ce qu’il proposait. Macron a trouvé sa baudruche.

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