Civilisation
La dialectique ou le tiers exclu de la modernité
Méditation avec Hegel.
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Voilà un clair précis de philosophie morale aristotélico-thomiste sur les questions d’économie et de société. Même si les temps changent et Dieu sait si la finance, l’économie, la société ont évolué, et surtout au cours du dernier siècle, il n’empêche qu’il est bon – dans tous les sens du terme – de revenir, même en ces matières d’apparence si fluctuantes, aux principes premiers.
Ceux qui s’établissent sur les données fondamentales de la vie humaine et les certitudes de la raison, le tout couronné par les vérités évangéliques et l’enseignement constant de l’Église : la création sous l’œil du Créateur.
Monnaie, économie, finance, système de prêt, mais aussi possession, propriété, location, rente, utilisation des biens, aussi bien de la terre, de l’industrie, que du commerce, tout est vu sous l’angle de la communauté humaine à qui appartient, en tant que tel, le sol et l’ensemble des biens qui y sont attachés, dans l’ordre de la cité aussi bien que dans l’ordre universel, ce qui n’empêche pas l’appropriation privative, comme meilleure forme d’exploitation et de gestion, pourvu que la finalité des biens et de l’activité soit respectée. Mieux que la justice distributive des socialistes, la justice redistributive selon la doctrine traditionnelle. Le Moyen-âge qui ne fut pas un siècle de fer – loin de là ! – avait sur tous ces sujets des vues plus rigoureuses que celles d’aujourd’hui, ce qui n’a nullement nui à l’expansion du commerce et à la constitution de fortunes aussi bien féodales que bourgeoises ou commerçantes.
Bref le capitalisme pur et dur sans autre règle que lui-même est aussi destructeur à sa manière des mœurs et de la vie humaine que le communisme totalitaire. On gagne toujours en hauteur de vue en revenant à saint Thomas d’Aquin.