Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

Journal d’un prince en exil – Juin 2015

Facebook Twitter Email Imprimer

Journal d’un prince en exil – Juin 2015

…je n’ai pas encore assez souffert pour vous.
Je veux qu’un noir chagrin à pas lents me consume,
Qu’il me fasse à longs traits goûter son amertume,
Je veux, sans que la mort ose me secourir,
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir…

Suréna, général des Parthes, héros éponyme de l’ultime tragédie de Corneille, reçoit par ces vers sublimes dont je ne me lasse pas, l’hommage tendre et désespéré de la princesse Eurydice qui pressent l’issue fatale de leur amour : les nobles cœurs ne vieillissent pas, et leur émotion se transmet dans toute sa fraîcheur au long des siècles !

Mais le chant de nos poètes, l’exemple des héros de notre Histoire, la voix de nos romanciers et de nos penseurs, sont-ils encore transmis à nos enfants et petits-enfants ?

La France, ma mère et princesse lointaine, a-t-elle vieilli ? Certes, elle souffre, comme son peuple et on a l’impression que tout va mal, entre les impôts, le chômage, la GPA, la justice selon Taubira, le traitement de l’immigration, les injures publiques que s’échangent nos gnomes politiciens… J’allais oublier la réforme des collèges !

Et soudain, je me demande ce que donnerait Najat dans le rôle d’Eurydice ; au premier abord, on ne peut lui dénier quelques atouts pour la scène : sourire enjôleur, regard de biche émue, voix douce et flexible… Par malheur, elle s’est vouée à un autre rôle, toujours le même : sur un ton de pensionnaire appliquée (quoique un peu énervé ces derniers temps), elle récite toujours à peu près les mêmes tirades, dans un français plus qu’approximatif émaillé de liaisons mal-t-à propos (par exemple, elle fustige des « pseudo-z-intellectuels » qui osent la critiquer) ; ses prestations sont si mauvaises que tout le monde s’en aperçoit, même ses amis politiques ; les pauvres ne trouvent rien de mieux pour la défendre que d’accuser ses détracteurs de racisme ; c’est aussi la méthode qu’emploie, à son usage personnel, Taubira, qu’on verrait bien, elle, dans le rôle d’une tricoteuse vociférant sous la guillotine : dans ce registre, on ne peut que lui reconnaître une impressionnante envergure !

Une institution, pourtant, en dépit des talents de saboteurs déployés par les valets républicains, sauve l’honneur et résiste au vent dominant de la médiocrité ; je veux parler de l’armée, et plus particulièrement de l’armée de terre, à cause de son action sur le terrain au contact direct des populations. Grâce à l’ami D…, j’ai reçu des informations concernant l’opération « Sangaris » qui se déroule en Centre-Afrique ; il en ressort que cadres et soldats font preuve d’un professionnalisme remarquable, résultat d’une formation de haute qualité dispensée à tous les niveaux, malgré toutes les restrictions imposées depuis des dizaines d’années ; mais c’est surtout l’état d’esprit dans lequel ils travaillent qui donne chaud au cœur : pour ces hommes durement entraînés, experts dans leurs disciplines guerrières, l’ouverture du feu demeure l’ultima ratio : la maîtrise de leur métier réside dans l’intelligence des situations, l’action appropriée, la protection des plus faibles, l’établissement du dialogue, et in fine le retour aux responsabilités des autorités légitimes.

Cette excellence est une fidélité à rapprocher, mutatis mutandis, de celle des jeunes veilleurs et sentinelles de la vie, car envers et contre tout, elle maintient.

C’est en cela que la France reste elle-même.

Et c’est ainsi que le Royaume subsiste.

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés