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Le déni qui nous tue

Notre ami Hervé Louboutin s’épanche dans un nouvel essai, tant il en a gros sur le cœur et dans l’esprit.

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Le déni qui nous tue

L’apostasie moderne le fait frissonner d’horreur et, plus que tout, le dégoûte. Lui qui se revendique de Chateaubriand, son cher Enchanteur qui l’a captivé dès sa jeunesse et à jamais, ne comprend pas comment la France peut avoir rompu avec son génie qui est précisément le génie du christianisme. C’est un mystère d’iniquité. Il voit bien et décrit les causes d’une telle rupture et d’une si violente évolution. La franc-maçonnerie qui gangrène toute l’élite depuis le XVIIIe siècle, mais aussi des gouvernements qui s’installent dans le confort d’un relativisme facile et dont profite une bourgeoisie avide, puis finalement les clercs eux-mêmes – et maintenant le pape en tête – qui résolument tournent le dos à l’autel, au sacré de leur foi et de leur histoire pour s’énamourer du monde et de ses vaines luttes ; mais cela ne suffit pas à expliquer une telle désolation dans les esprits, les cœurs, un tel effondrement moral, spirituel, national et même démographique. Les autres, tous les autres, les maîtres du fric et les fausses religions se précipitent sur une telle proie fragilisée et l’islam vainqueur remplace peu à peu la foi catholique vaincue, mais vaincue parce qu’abandonnée, vilipendée par toutes les autorités sociales et politiques, y compris religieuses. C’est le déni du christianisme ; d’où le titre. Le contraire absolu du génie qui en lui-même est une apologétique. Cet essai nous vaut un florilège de merveilleuses citations, de Chateaubriand, de son ami Joubert et jusqu’à Baudelaire, Saint-Exupéry, Bernanos et Maurras. Car ce n’est pas faute, pour la France, d’avoir eu des esprits perspicaces qui ont annoncé et dénoncé ce déni mortifère. Ils ont eu beau mettre en garde, voire hurler, la société nouvelle sans Dieu et sans Roi refusait d’écouter, comme autrefois Israël les prophètes du Tout-Puissant. Il est à craindre que la fin ne soit la même. Sauf à… Car Hervé Louboutin, ami de Philippe de Villiers et grand défenseur du Puy du Fou, ne perd pas l’espérance. La préface du Père Jean-François Thomas est elle-même un petit chef-d’œuvre.

 

Hervé Louboutin, Le déni du christianisme, Préface du P. Jean-François Thomas, sj, Via Romana ; 90 p. ; 14 €.

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