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La Manif pour tous ne lâche rien

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La Manif pour tous ne lâche rien

Gros succès pour la Manif pour tous du 5 octobre. Le mouvement a démontré sa capacité à durer. A Bordeaux, il a rassemblé jusqu’à 30 000 personnes. A Paris, une foule immense a convergé de la Porte Dauphine à Montparnasse. Politique magazine y était.

A 13 heures, il y a déjà beaucoup de monde place Dauphine, à Paris, d’où s’élance le cortège pour se rendre à Montparnasse. Comme lors des précédentes manifestations, l’ambiance est bon enfant même si elle semble plus grave et plus déterminée. Slogans, pancartes et calicots réclament l’abolition universelle de la gestation pour autrui (GPA), mais on entend également des slogans hostiles à la politique familiale du gouvernement tandis que des messages d’encouragement aux Chrétiens d’Orient fleurissent ça et là. Une image à laquelle on commence à s’habituer : la foule est familiale, intergénérationnelle, bigarrée aux couleurs bleu-blanc-rose de la Manif pour tous.

« Les masques sont en train de tomber ». Le cortège s’ébranle, la foule grossit. Au Trocadéro, au pont de l’Alma, à l’École militaire, de très fortes affluences sont enregistrées. Tout au long du parcours, de plus de 6 kilomètres, des hauts parleurs diffusent le message des organisateurs : oui, la GPA est un asservissement de la femme ; non, l’enfant n’est pas un objet, une marchandise ; oui, ces dérives sont le résultat de la loi Taubira sur le « mariage homosexuel ». Quelques « Hollande démission » fusent pour le plus grand plaisir des élus UMP et FN qui ont fait le déplacement. On note la présence de Michèle Alliot-Marie, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton. A distance respectable, on aperçoit la tête blonde de Marion Maréchal-Le Pen à côté du tout nouveau sénateur FN, Stéphane Ravier. Peu de journalistes se mêlent aux manifestants même si, de loin, on reconnaît l’éditorialiste du Figaro, Ivan Rioufol.

Non, les enfants ne sont pas des marchandises !

Non, les enfants ne sont pas des marchandises !

A l’arrivée, place du 18 juin 1940, non loin de la gare Montparnasse, un podium a été dressé. Face à une foule désormais impressionnante, les porte-parole de la Manif pour tous se succèdent pour présenter les revendications de la mobilisation : abolition universelle de la GPA ; retrait de la circulaire Taubira ; non à la PMA pour les couples de femmes et à la GPA, conséquences de la loi sur le dit « mariage pour tous » ; retrait du plan « égalité » de l’école qui encourage la confusion des genres ; annulation du projet de loi sur la famille qui prévoit une réduction du congé parental, une division par trois de la prime de naissance et une baisse du quotient familial…

Une foule immense écoutent les porte-parole de la Manif pour tous...

Une foule immense écoute les porte-parole de la Manif pour tous…

On a parfois du mal à suivre la dialectique des intervenants. Un jeune homme fait remarquer que c’est au nom des « valeurs de la République » et des « droits de l’homme » que les Vendéens ont été massacrés sous la Convention. Peu importe, la « France bien élevée » a l’air heureuse de se retrouver. Un des cadres du mouvement fait une annonce au micro : des clés de voiture oubliées et un portefeuille égaré apparemment bien rempli lui ont été confiés par des manifestants. Leurs propriétaires sont invités à se faire connaitre. « Il n’y a qu’ici qu’on voit ça », confie une dame dans un grand sourire.

Pour conclure, la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, propose de faire du 5 octobre une journée internationale de lutte contre la GPA. Applaudissements nourris de la foule qui redoublent quand les chiffres tombent : 500 000 personnes à Paris et 30 000 à Bordeaux ! La préfecture de police n’en compte, elle, qu’à peine 80 000. Rien de nouveau sous le soleil ? Pas sûr car, ce 5 octobre, la Manif pour tous a une nouvelle fois démontré sa capacité à durer en étant fidèle à sa devise : «On ne lâche rien»!

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