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Flavien Bertran de Balanda, un poète disparaît

Le chanteur, compositeur et fondateur du projet musical Paris Violence vient de disparaître.

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Les lecteurs de Politique Magazine n’ont probablement jamais entendu parler de Flav. Par contre, ils connaissent assurément Flavien Bertran de Balanda, l’universitaire spécialiste de Louis de Bonald qui a milité et donné des conférences à l’Action française. 

Issu d’une famille aristocratique d’origine catalane, Flavien était chercheur à SAPRAT-École pratique des Hautes Études et chercheur associé au Centre d’Histoire du XIXe siècle (Sorbonne Université). Il collaborait à la réédition des Œuvres de Chateaubriand chez Honoré Champion. Il était aussi membre du projet PIND (Punk is not dead – Une histoire de la scène punk en France de 1976 à nos jours), au sein duquel il étudiait le mouvement punk au prisme de l’analyse textuelle. Il était membre du comité scientifique de la collection « En Marge ! » qui en est l’émanation éditoriale. Cet intérêt musical traduit l’autre face de sa personnalité, un travail de composition engagé dans sa jeunesse. 

Paris Violence est un projet musical dans les styles punk rock et oi ! formé en 1994 autour de Flavien qui signe la plupart des textes et des compositions. Au total depuis ses premières productions officielles en 1998, le groupe a réalisé 8 albums et 12 EP, 11 anthologies, démos et raretés, mais une seule prestation scénique, en juillet 2015, au festival international Back on the Streets à Rheinböllen, en Allemagne. Pour ses chansons sur la Grande Guerre, le groupe a été étudié par l’Université. En attendant l’Apocalypse (2003) est considéré comme son meilleur album. Mais quand le groupe punko-royaliste Paris Violence est présenté dans la revue anarcho-royaliste le Lys noir (n° 28, 2015), il est repéré par les antifas qui le dénoncent pour l’éliminer des labels de distribution de musique alternative. Être dénoncé par les antifas, c’est un peu obtenir un brevet de dissidence ou une croix de guerre contre le mondialisme. Paris Violence inspire des musiciens du RIF (Rock identitaire français), comme ceux du groupe FTP. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce groupe et sa mouvance, ils sont présentés dans l’ouvrage sur la musique dissidente, Des Chansons contre la pensée unique (Thierry Bouzard, éd. des Cimes, 2014). L’ambiance est sombre, l’esprit nihiliste, dans un style musical froid et mécanique. La mort est omniprésente, elle a emporté Flav par une froide nuit de janvier.

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