Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Dans son motu proprio Traditionis custodes, François invoque saint Pie V et la Tradition pour expliquer qu’il révoque, de fait, la forme extraordinaire de la messe. Il est piquant de remarquer que le paragraphe 1381 des Documents sur la liturgie (publiés à partir de 1963) nous explique que « le concile Vatican II a ordonné, entre autres choses, que certains rites retrouvent “la vigueur qu’ils avaient dans la Tradition des Pères”. Il s’agit là d’une citation tirée de la Constitution apostolique Quo Primum de 1570, par laquelle saint Pie V promulgua le missel tridentin. » À soixante ans de distance, alors que la même volonté de destruction liturgique est à l’œuvre, elle avance affublée des mêmes masques du respect de la Tradition. Une monumentale étude de ce mensonge vient de paraître en français, dix ans après son édition américaine. L’abbé Cekada a repris chaque texte du nouvel Ordo et s’est attaché non seulement à le comparer à ce qui existait auparavant, montrant à quel point tout avait été profondément remanié et même bouleversé et mutilé, mais surtout à exposer (parfois de façon caustique) la manière dont les artisans de ce curieux monument avaient eux-mêmes justifié, sur le moment puis au fil des décennies (perdant alors toute prudence), toutes leurs innovations. L’enquête est minutieuse, passionnante et effrayante. On le savait, pour les plus anciens, on le redécouvre aujourd’hui, et de manière bien plus systématique : le nouvel Ordo veut instaurer une nouvelle théologie. La nouvelle lex orandi commande très volontairement une nouvelle lex credendi où, entre autres aberrations, la présence réelle doit s’effacer. L’abbé Cekada passe tout en revue : les origines et les actions du néfaste Mouvement liturgique, la disparition et l’invention des textes, l’adultération des rites, les modifications du mobilier liturgique… Il administre la preuve que le moindre changement, brutalement imposé hier et aujourd’hui, est la traduction réfléchie, concertée, préparée et enfin ordonnée d’une réforme qui n’est en rien fidèle à la Tradition catholique. Une somme.