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Erick Audouard nous avait révélé Leonardo Castellani en 2017. Le jésuite argentin, rebelle à son ordre (qui l’accusait de « montrer peu d’obéissance à la censure »), rentre à 50 ans dans la glorieuse cohorte des bannis méprisés et réduits à rien, à qui la justice promise à tous ne sera jamais rendue par sa mère l’Église. Il écrit alors, sans cesse, cours magistraux sur la littéraire ou les Écritures, romans et nouvelles, paraboles et essais. On croirait un Chesterton amer ou un Vialatte prêchant, bref un écrivain de droite de la seconde moitié du XXe siècle qui parlerait de la foi comme un Sud-Américain – et comme un prêtre fidèle à son sacerdoce malgré les persécutions. Le lire aujourd’hui a de curieuses résonnances avec l’époque, et son amour de la vérité, son refus des compromissions, sa foi dans le Christ mais aussi sa confiance dans l’Église (car pour lui la bureaucratie ecclésiale n’est pas l’Église) sont autant de caps ou de boussoles qui arrivent à point nommé pour comprendre les hommes, leur pardonner et continuer le combat.

Leonardo Castellani, La Vérité ou le néant, textes choisis, présentés, annotés et traduits par Erick Audouard. Artège, 2021, 326 p., 21,90 €.

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