Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Nul mieux que notre ami Jean des Cars ne sait parler des rois. Des reines surtout qui ont nettement la faveur de ce chevalier. Son cœur s’exprime au bout de sa plume qu’il manie avec élégance, droiture et fermeté. Il est facile d’imaginer que ce chevalier de vieille race eût mis volontiers son épée au service de quelque noble Dame dont la cause royale aurait eu besoin de serviteurs loyaux. Il en est un.
Il suffit pour s’en convaincre de lire ses pages sur l’impératrice Zita qu’il a connue personnellement, celles sur Elizabeth II, sur Elisabeth de Belgique, sur la reine Marie-Amélie de Portugal, sur Margreth II, sur Marie-Antoinette, sur Isabelle, Comtesse de Paris, dont il fut un fervent admirateur. Même les reines plus excentriques comme Christine de Suède excitent son intérêt. Il salue dans la reine Victoria qui avait aussi d’étranges manies, la grand-mère de l’Europe, la vraie Europe, celle qui aurait dû exister et sans laquelle il n’ y aura pas d’Europe des peuples.
Notre amoureux des monarchies – car comment le définir autrement ? – connaît tout des familles royales, leur grande histoire, mais tout aussi bien leur petite histoire, voire leurs toutes petites histoires, charmantes ou un tantinet choquantes, ou plus vulgairement scandaleuses, ce qui ramène les princes et princesses à notre hauteur d’humanité : ils sont comme les autres ; et, parfois, décevants.
Mais quand ils sont dans leur rôle, toujours essentiel, y compris et surtout aujourd’hui, même quand ce rôle paraît fort restreint constitutionnellement comme en Belgique, en Angleterre, en Espagne, ou même quand ils sont réduits au rang de prétendants, pourvu qu’ils soient dignes, qu’ils représentent vraiment ce qu’ils sont, ils transcendent toutes les vicissitudes de l’histoire. Jean des Cars en cite de nombreux cas actuels. Il y a là, qu’on le veuille ou non, une grâce. Et pas seulement en Europe, mais aussi au Japon, au Bouthan, en Afrique. Un roi, une reine, qui se sait roi, qui se sait reine, dans toute l’acception du terme, vaut toujours mieux qu’un dictateur de passage ou qu’un politicien condamné à la démagogie.
Sans le dire, tout en le disant et fort bien dans son introduction, Jean des Cars tire une leçon politique de son parcours initiatique. Car c’est une initiation que son dictionnaire et c’est bien l’amour qui le guide à travers des chemins d’histoire qu’il a lui-même choisis à sa fantaisie qui est toujours du meilleur goût. La vie y palpite. Le fait royal est toujours là ; l’héroïsme national et royal y est porté par des figures comme d’Estienne d’Orves ; et l’intelligence monarchique rayonne encore aujourd’hui : Bainville et Maurras font toujours l’actualité ! Jean Raspail, notre ami aussi, sonne du cor dans nos Ronceveaux d’aujourd’hui comme un preux. Le roi-empereur entendra-t-il ?
Ce ne sont pas les rois et reines qui manquent aux peuples ni les peuples qui manquent à leur famille royale. Non. Qui a voulu la mort de Louis XVI, sinon les fous, les lâches et les stipendiés ? Le malheur des temps a séparé ce qui était fait pour s’unir. Le Diable y a trouvé son compte. Trouvons notre chemin de paradis ! Voilà un joli dictionnaire, facile à lire et à offrir : un vrai cadeau de Noël.