Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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On aurait pu penser que ce livre soit l’énième d’une série de bouquins à la mode écrit à la gloire d’une vedette du showbiz. Il n’en est rien. Sous forme d’abécédaire, il nous conte une vie pleine de tendresse, partagée entre sa famille et la découverte du scoutisme qui lui révéla le plaisir du jeu sur scène, lors des veillées autour du feu. Il s’en inspirera lors de la réalisation de son film Scout toujours, comédie française sortie en 1985. Certes le ton y est satirique mais reste affectueux. L’intérêt principal de cet ouvrage réside dans sa recherche de trouver son personnage et de le faire exister dans le monde du spectacle.
N’étant pas doté d’un physique de jeune premier, il va utiliser son aspect de français moyen, parfois franchouillard pour le mettre en exergue afin que le public puisse se retrouver en lui avec humour. Si cette autobiographie révèle un sens aigu de l’autodérision, elle révèle surtout une découverte ingénieuse, qui n’est pas loin de la tradition de Molière : mettre le clampin de service dans une situation inextricable et parfois tragique, qui lui permet d’exprimer une profonde humanité. Ainsi, durant l’occupation l’épicier pitoyable et lâche, se révèle le sauveur d’enfants juifs (Monsieur Batignole), et que dire de son interprétation pathétique dans le personnage d’un petit pion minable qui sauve une classe de petits gredins de la médiocrité grâce à la découverte de la musique (Les Choristes).
Le grand comique est toujours un tragédien qui fait pleurer de rire et, parfois, pleurer seulement.